36ème rallye JLDF 2011
 
 
1 an et demis après avoir raccroché volontairement, je remets la combinaison pour monter dans le baquet de droite. Pour l’occasion, nouveau pilote en la personne de Grégory Boucher, un régional du rallye. Le buggy est un CAZE avec une silhouette de clio II, motorisé depuis peu par un Honda S2000 Type R. Ce sera un apprentissage pour Greg qui n’a pas encore roulé en spéciale avec.
Jeudi après-midi, reconnaissance en quad sur les 2 ES de Fère en tardenois. 1 passage de prise de note, et le second plus rapide avec les notes. Vendredi, direction les 2 ES de Condé et Ciry avec la même méthode. Histoire de se rassurer, un dernier passage à Fère afin de partir dans les meilleures conditions samedi.
Nous voici au samedi, pas de pression, pourvu que ça dure. Avec le nouveau règlement, une longue attente commence avant notre sortie de parc. La liaison est de 20 km pour aller à la 1ère ES, on a le temps de se mettre dans le bain. A peine sortie du parc, Greg s’étonne que le ventilo ne soit pas encore déclenché vu que la T° moteur monte vite. On ne s’alarme pas plus que ça. Mais réflexion faite, j’en déduis que le scotch mis sur l’arrivée d’air la veille pour éviter l’eau dans le filtre a été oublié. Ni une ni 2, je descends et effectivement, on l’avait oublié. Sans conséquence.
 
ES1 : Villers sur Fère
Nous partons avec le N°118. Devant nous, Jean Marie Verrier et un petit nouveau bien connu des photographes, Maxence Lamy. Depuis le début du week-end, on se charrie sur les pointages histoire de se mettre la pression. Les voici partit, on s’avance sur la ligne de départ. Nous sommes concentré, dans les notes, 30 sec. du départ, la pression monte et là STOP. On nous dit de reculer. Le 117 à fait 2 tonneaux au premier point stop, soit 450m. Difficile de faire plus court pour un premier rallye. La chance tourne Maxence.
Difficile de se reconcentrer, le mot d’ordre, on assure, il faut apprendre à se connaître, apprendre à maîtriser le Honda S2000.
L’ES se déroule bien, tous les passages sont propres, rien a signaler. Vers la fin, Greg me dit qu’on est crevé, ou qu’il y a un souci, il a du mal à tourner à gauche. On lève le pied sur le dernier Km. Revenu à l’assistance, on s’aperçoit qu’une jante est tordue à l’intérieur et qu’elle frotte sur le triangle, celui-ci est joliment usiné. On comprend mieux les difficultés pour tourner.
Pour le moment, nous ne regardons pas les temps, on fera le bilan plus tard.
 
 Photo: Noelyne Fouasse
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ES2 : Sergy
On part sur un bon rythme, sans forcer. Les notes défilent bien. Greg se fait surprendre sur une épingle droite serré dans un village, où nous arrivions fond de 5. Le freinage est plus que limite mais parfait, difficile de gagner plus de temps. Après coup, il m’avoue qu’il s’est fait surprendre par la vitesse atteinte avec le honda. A 600m de l’arrivée, stupeur dans l’auto, le moteur ne monte plus dans les tours à la relance. Le même symptôme qui a causé l’abandon au Gâtinais. Greg pensait avoir trouvé la panne (une crépine d’essence en travers). On termine tant bien que mal la spéciale.
Direction l’assistance, on démonte le collecteur d’essence pensant qu’il était bouché, on regarde tous les circuits d’essence, mais sans plus de réponse. Greg branche le PC portable pour voir les infos sur le calculateur. Aucune panne décelé. Bisar. En prime marche arrière cassée.
On part dans ES3 en sachant qu’il ne faut pas se louper et que nous avons une épée de damoclès sur la tête. On se calme sur la liaison afin d’oublier toutes cette agitation.
Photo: Noelyne Fouasse http://baptiste-caquelard.cowblog.fr/images/img6814.jpg
ES3 : Villers sur Fère
Les 2 premiers Km sont très bien négocié, mais à la reprise d’une équerre, en pleine charge, le moteur réitère son problème, comme si il était gorgé d’essence. Pour éviter tous problème de départ de feu, et ne pas retarder Nicolas Dalmasse partant derrière nous, on préfère s’arrêter et abandonner.

Photo: Noelyne Fouasse
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Retour au parc d’assistance, on nous annonce les temps sur les 2 premières ES.
ES1 : 9ème de classe et 37ème au scratch
ES2 : 6ème de classe et 31ème au scratch
Il y a de quoi être déçu car la barre pouvait être mise vraiment plus haute.
 
Le plus frustrant dans l’histoire, dès que le buggy à refroidie, le moteur tourne comme une horloge, nous sommes même rentré le soir jusqu'à Soissons en convoi avec Sylvain Knoll, soit 20 Km en le poussant de temps en temps, et aucun soucis. Ne sachant pas d’où venait la panne, Greg a préféré ne pas repartir le dimanche en super rallye.
 
Ce 36ème rallye JDLF se termine prématurément, beaucoup de casse pour de nombreux concurrent, ce qui confirme que ce rallye à la réputation d’être difficile pour les mécaniques.
Pour ma part, ravi d’avoir fait la connaissance de Gregory, une complémentarité rarement trouvé, une famille et une équipe formidable à ses côtés. De plus, cela m’a permis de voir l’envers du décor avec toute la préparation du rallye, la gestion du personnel, du matériel mis à disposition, et tout cela géré d’une main de maître par Denis Boucher, président de l’écurie JDLF. Félicitation à tous les bénévoles qui se démènent pour nous permettre de rouler.
La revanche est prise, rendez-vous dans ma Normandie au Chasse-Marée.
 
Baptiste